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Il y a quelques mois, en parcourant l’Instagram Nadège Gourmelon (@artbynadegeg) – une artiste peintre qui propose des créations délicates et colorées inspirées de ses moments et frissons de la vie – j’ai eu la chance d’entrer en contact avec elle. Ses créations, l’éclairage chaleureux et captivant des photos qu’elle a postées m’ont donné envie d’en savoir plus. Aujourd’hui, elle fait partie de la communauté Art Confidential. Je l’ai contactée pour une interview, et je suis ravie de la partager avec vous !
Pour commencer j’ai demandé à Nadège la manière dont elle définirait son art en seulement cinq mots – question qui n’est jamais évidente, je vous l’accorde -. Après quelques instants de réflexion voici les mots qui lui sont venus : « Abstrait, Contemporain, Coloré, Réfléchi et Intime ».
Ce sont des mots qui collent parfaitement à son travail et à sa démarche artistique. Le travail de Nadège s’inspire en grande partie de son expérience de vie. Par exemple, pour une de ses dernières œuvres, Solastalgie, tout est parti de sa prise de conscience de l’évolution, de l’emballement au niveau du climat et du fait qu’elle ne peut ignorer que le monde est en train de changer drastiquement, de façon définitive. Forcément, en tant qu’individu ça la touche. Pour elle, cette œuvre c’est aussi le moyen de montrer cela en douceur, avec une palette de couleurs pastelles tout en invitant à la réflexion.
Peindre en musique
Très inspirée par la musique qu’elle écoute en peignant, Nadège choisit ses morceaux en fonction de son envie d’être guidée par celle-ci. Elle m’a même parlé d’un « côté sombre » que l’on peut ressentir en écoutant certaines musiques : et ce n’est pas négatif ! Dès lors, un travail de paix avec ce côté sombre prend place et nourrit ainsi sa personne et sa coexistence avec le monde.
Peindre au rythme des saisons
De même, son inspiration suit le cycle des saisons. Le réveil de la nature au printemps et même en été l’ont beaucoup inspirée, particulièrement cette année. Alors qu’en hiver il y a moins de lumière, trouver les moments pour créer est plus difficile. Les jours gris, au bout d’un moment, peuvent peser sur le moral. Tout cela influe nécessairement sur l’inspiration. Donc le printemps et l’été sont des périodes plutôt clefs pour elle.
Nous avons aussi parlé de sa couleur préférée et pendant très longtemps c’était le bleu. Puis elle s’est aperçue qu’il ne s’agissait en réalité pas d’une histoire de couleur mais bien d’une histoire de moment. Il y a donc en effet des moments où elle va être plus attirée par le bleu par exemple. Mais s’il fallait en choisir une maintenant ce serait le jaune symbolisant le soleil et le positif.
Coups de cœur
Nous nous sommes mises à rêver d’un lieu incroyable dans lequel elle verrait un de ses tableaux. Elle me raconte alors sa visite du Louvre avec une de ses amies. Pendant cette visite elles se sont demandé si tous les artistes dont les noms sont inscrits sur les murs se doutaient, au moment de leur création, de leur vie, à quel point ils passeraient à la postérité. Ce sont des lieux comme celui-ci qui font rêver l’artiste même s’ils peuvent sembler inatteignables. Au-delà de cela Nadège m’a confié qu’elle aurait beaucoup de plaisir à exposer dans un petit village de Bretagne (dont elle est originaire) et à retourner là-bas en tant qu’artiste, telle un peu l’enfant du pays qui revient.
Concernant l’œuvre qu’elle considère incontournable, figurez-vous qu’il y a une histoire un peu mystérieuse derrière sa réponse. En effet, Nadège me racontait qu’il y a de cela plusieurs années, elle s’est rendue au Musée des Beaux-Arts de Quimper qui organisait une exposition sur le peintre Rémi Blanchard.
Elle est alors tombée en arrêt devant une des toiles issues de sa série sur le cirque. Cette toile représentait un cheval avec derrière une roulotte. Pour Nadège c’est l’expressivité de cette toile qui est magnifique, il y a de la couleur, il y a du contraste, il y a du mouvement, tout est là. Depuis cette exposition elle a essayé en vain de trouver une impression de cette œuvre exacte ou le titre qu’elle a oublié, à un tel point qu’elle se demande si elle ne l’a pas rêvée… Donc si jamais en lisant cette description vous arrivez à savoir de quelle œuvre il s’agit, n’hésitez surtout pas à nous écrire, nous transmettrons le message avec grand plaisir à Nadège !
Après cet incroyable histoire, nous nous sommes mises à imaginer son atelier rêvé. C’est un espace plus grand que ce qu’elle a actuellement, en rez-de-chaussé et le summum : une surface brute au sol avec une immense verrière à la place du plafond pour qu’il y ait un maximum de lumière. Un endroit où surtout il peut y avoir de la peinture partout sans avoir peur d’abîmer le parquet ou les murs. Au-delà d’un rêve, c’est l’un de ses objectifs pour les années à venir.
Précieux souvenirs
Nous nous sommes aussi plongées dans les souvenirs de Nadège. Elle me racontait qu’elle dessine depuis aussi longtemps qu’elle sait tenir un crayon. Elle n’aime pas vraiment parler de talent, sa grande force est qu’elle n’a jamais arrêté de dessiner, elle a beaucoup travaillé. Petite elle se sentait libre et profitait exclusivement du plaisir de l’exécution. C’est en grandissant qu’il faut s’accrocher selon elle. En effet, beaucoup abandonnent les pratiques artistiques parce que le regard de l’autre et même son regard sur soi deviennent trop pesant. Pour devenir artiste elle a beaucoup travaillé, donc elle ne se souvient même pas de son premier souvenir artistique puisque sa pratique l’a toujours accompagnée.
Son meilleur souvenir artistique a été la première fois où une personne totalement en dehors de son cercle amical et familial lui a acheté une de ses œuvres. Ce moment a été un véritable tournant, le moment où elle a commencé à s’autoriser à se dire qu’il y avait peut-être là quelque chose qu’il fallait poursuivre.
Des objets fétiches ? Nadège m’a confié avoir plein de petits objets, elle aime voyager, rencontrer de nouvelles personnes et découvrir de nouvelles façons de vivre. Elle aime aussi pouvoir rentrer chez elle, dans son cocon tous les soirs parce qu’il y a ce côté très rassurant. Elle ne saurait pas choisir un objet parmi tous mais dernièrement elle a acheté un petit cadre qui permet d’écrire des messages. En ce moment le message est : « tu ne peux pas échouer tant que tu n’arrêtes pas d’essayer ».
Communauté Art Confidential
Pour parler d’Art Confidential, Nadège a choisi le mot : « convivial ». Je lui ai aussi demandé ce que lui inspirait le bleu d’Art Confidential. Pour elle, il lui évoque le bleu Klein bien qu’il n’en soit pas un mais il lui évoque un peu ses œuvres monochromes et très précises.
Pour terminer cet échange en beauté, voici un petit conseil de Nadège si vous hésitez à vous lancer : « Il n’y a rien à perdre et tout à gagner, donc il faut essayer. Quand je me suis lancée, quand j’ai fait mes premières expositions, il y avait un petit peu ce stress de mettre mon travail dans la sphère publique […] Et en fait, les gens sont positifs et gentils, il y aura forcément quelqu’un, quelque part, qui aimera ce que vous faites. »
C’est donc sur ces belles paroles d’encouragement que se termine cet échange. Vous pouvez évidemment retrouver le travail de Nadège sans son catalogue Art Confidential et ainsi vous plonger dans une partie de son histoire.
Nous espérons que cet article vous aura plu et nous vous disons à très vite sur le site ou nos réseaux sociaux !